Décès du baron Jaumotte, membre émérite de la Classe Technologie et Société19/12/2016
André Jaumotte, né à Jambes le 8 décembre 1919 et décédé à Bruxelles ce 18 décembre 2016, est ingénieur civil mécanicien et électricien, diplômé en 1943, par le jury central qui siégeait à l’Université de Gand, l’Université de Bruxelles ayant fermé en 1941. Il a mené sa carrière principalement dans le cadre de l’Université libre de Bruxelles, dans l’unité et la diversité, se partageant entre la gestion, l’enseignement et l’expertise internationale en Europe, Asie et les deux Amérique.
Ingénieur stagiaire engagé par l’intercommunale belge d’électricité, il débute en participant à une recherche théorique et expérimentale sur les ventilateurs à la Faculté polytechnique de Mons ; il obtient son premier résultat scientifique original : la généralisation de la formule de Kutta et Joukowski aux grilles d’aubes en fluide réel et base sur elle une théorie aérodynamique des turbomachines axiales génératrices, qui lui apporte un premier prix scientifique : le Prix de la Société royale belge des Ingénieurs et Industriels en 1947.
Il est engagé par l’Université de Bruxelles, en Faculté Polytechnique, dès 1946. Il a poursuivi sa formation en Angleterre et s’est spécialisé dans le domaine, alors nouveau, des turbines à gaz. Avec son collègue Glansdorff, il établit les lois complètes de la propulsion par réaction.
Tous ses travaux sont toujours restés intimement liés à l’enseignement, cours et travaux de laboratoire. L’ensemble de ses recherches l’a amené comme professeur d’échange ou conférencier dans 34 universités réparties dans le monde et lui ont valu d’importants prix scientifiques.
Fervent soutien de la recherche, il a été président de plusieurs Fonds et Fondations aux fins de financer celle-ci. Ainsi, il présida le Fonds Van Buuren et – afin de promouvoir la recherche scientifique à l’ULB – créa, en 1994 avec son épouse, la Fondation Jaumotte-Demoulin.
En gestion universitaire, il a été Doyen de l’École Polytechnique, Recteur et ensuite Président de l’Université libre de Bruxelles, créateur de la gestion participative (corps académique, scientifique, personnel et étudiants). Et dans le domaine médical, il a présidé pendant 30 ans le Centre de Traumatologie et de Réadaptation, établi sur le site de l’Hôpital Brugmann.
Dans la coopération au développement, il a présidé pendant 25 ans, le CEMUBAC, actif dans les soins de santé au Congo, spécialement au Kivu.
Dans les entreprises, il a présidé UCB et AVN (Association Vinçotte-Nucléaire).
Il a également présidé la Commission d’évaluation en matière d’énergie nucléaire du gouvernement belge et la Commission Science, technologie et société de la Fondation Roi Baudouin.
Il a aussi joué un rôle important dans les organismes internationaux de la Francophonie. Il a présidé de 1981 à 1984, l’association des Universités de langue française dont le siège est à Montréal.
André Jaumotte avait été élu correspondant dans la Classe des Sciences de l’Académie royale de Belgique en 1966 et membre titulaire en 1983. Ces distinctions académiques ne seront pas, pour lui, qu’un juste hommage rendu à sa compétence et à ses travaux, mais un appel à prendre part. Il sera membre de la commission administrative de 1982 à 1986, assurant la direction de sa Classe en 1985. En 1986, il lançait le projet de création d’un comité académique pour les applications des sciences, dont la mission serait d’étudier les points essentiels de l’évolution des choix techniques et notamment les interactions entre la science fondamentale et le développement industriel. Approuvée à l’unanimité, la création du CAPAS fut sanctionnée par l’Académie en 1987.
Créateur, ainsi, d’ouvertures nouvelles, André Jaumotte accomplit, par ailleurs, ses devoirs d’académicien en siégeant dans de nombreux jurys de prix académiques. Son intérêt pour la biographie ne peut être passé sous silence : membre actif, depuis 1988, du Comité de révision de la Biographie Nationale, il a également étudié ou évoqué, l’œuvre et la vie d’anciens confrères sous forme d’éloges ou de notices pour les bulletins et annuaires de l’Académie.
Il a participé activement aux travaux d’élaboration de la nouvelle Classe Technologie et Société, qu’il intégra dès sa création en 2009, après avoir quitté la Classe des Sciences.
Il était devenu membre émérite en 2014.
Il a été docteur honoris causa de quatre universités, membre de plusieurs académies et était titulaire de nombreuses distinctions honorifiques.
Ingénieur stagiaire engagé par l’intercommunale belge d’électricité, il débute en participant à une recherche théorique et expérimentale sur les ventilateurs à la Faculté polytechnique de Mons ; il obtient son premier résultat scientifique original : la généralisation de la formule de Kutta et Joukowski aux grilles d’aubes en fluide réel et base sur elle une théorie aérodynamique des turbomachines axiales génératrices, qui lui apporte un premier prix scientifique : le Prix de la Société royale belge des Ingénieurs et Industriels en 1947.
Il est engagé par l’Université de Bruxelles, en Faculté Polytechnique, dès 1946. Il a poursuivi sa formation en Angleterre et s’est spécialisé dans le domaine, alors nouveau, des turbines à gaz. Avec son collègue Glansdorff, il établit les lois complètes de la propulsion par réaction.
Tous ses travaux sont toujours restés intimement liés à l’enseignement, cours et travaux de laboratoire. L’ensemble de ses recherches l’a amené comme professeur d’échange ou conférencier dans 34 universités réparties dans le monde et lui ont valu d’importants prix scientifiques.
Fervent soutien de la recherche, il a été président de plusieurs Fonds et Fondations aux fins de financer celle-ci. Ainsi, il présida le Fonds Van Buuren et – afin de promouvoir la recherche scientifique à l’ULB – créa, en 1994 avec son épouse, la Fondation Jaumotte-Demoulin.
En gestion universitaire, il a été Doyen de l’École Polytechnique, Recteur et ensuite Président de l’Université libre de Bruxelles, créateur de la gestion participative (corps académique, scientifique, personnel et étudiants). Et dans le domaine médical, il a présidé pendant 30 ans le Centre de Traumatologie et de Réadaptation, établi sur le site de l’Hôpital Brugmann.
Dans la coopération au développement, il a présidé pendant 25 ans, le CEMUBAC, actif dans les soins de santé au Congo, spécialement au Kivu.
Dans les entreprises, il a présidé UCB et AVN (Association Vinçotte-Nucléaire).
Il a également présidé la Commission d’évaluation en matière d’énergie nucléaire du gouvernement belge et la Commission Science, technologie et société de la Fondation Roi Baudouin.
Il a aussi joué un rôle important dans les organismes internationaux de la Francophonie. Il a présidé de 1981 à 1984, l’association des Universités de langue française dont le siège est à Montréal.
André Jaumotte avait été élu correspondant dans la Classe des Sciences de l’Académie royale de Belgique en 1966 et membre titulaire en 1983. Ces distinctions académiques ne seront pas, pour lui, qu’un juste hommage rendu à sa compétence et à ses travaux, mais un appel à prendre part. Il sera membre de la commission administrative de 1982 à 1986, assurant la direction de sa Classe en 1985. En 1986, il lançait le projet de création d’un comité académique pour les applications des sciences, dont la mission serait d’étudier les points essentiels de l’évolution des choix techniques et notamment les interactions entre la science fondamentale et le développement industriel. Approuvée à l’unanimité, la création du CAPAS fut sanctionnée par l’Académie en 1987.
Créateur, ainsi, d’ouvertures nouvelles, André Jaumotte accomplit, par ailleurs, ses devoirs d’académicien en siégeant dans de nombreux jurys de prix académiques. Son intérêt pour la biographie ne peut être passé sous silence : membre actif, depuis 1988, du Comité de révision de la Biographie Nationale, il a également étudié ou évoqué, l’œuvre et la vie d’anciens confrères sous forme d’éloges ou de notices pour les bulletins et annuaires de l’Académie.
Il a participé activement aux travaux d’élaboration de la nouvelle Classe Technologie et Société, qu’il intégra dès sa création en 2009, après avoir quitté la Classe des Sciences.
Il était devenu membre émérite en 2014.
Il a été docteur honoris causa de quatre universités, membre de plusieurs académies et était titulaire de nombreuses distinctions honorifiques.
